Dans ce monologue, Baptiste Amann raconte sa découverte du disque « L’École du micro d’argent » du groupe IAM. C’était au casque audio sur l’une de ces bornes d’écoute que l’on trouvait alors dans les centres commerciaux. C’était à Avignon, en avril 1997. Il avait 11 ans. Cette expérience globale fut pour lui un choc esthétique et sensible, considérable. Dans un style percutant et ancré dans les préoccupations actuelles, avec une écriture poétique et moderne, il questionne et offre un regard neuf sur notre quotidien.
« La ville mutait. Vos repères disparaissaient les uns après les autres. Le XXème siècle s’enfonçait peu à peu, engloutit dans les politiques de ré-urbanisation. Au centre-ville des millions d’euros étaient investis dans la conservation du patrimoine. En périphérie les mêmes millions étaient investis dans sa destruction. La Rocade Charles De Gaulle, hérissée de barres HLM hideuses devenait la faille sismique entre deux mondes qui s’éloignaient jour après jour un peu plus. »